lundi 14 novembre 2011

Come back.

C'est moi (again).
Longue absence virtuelle, je sais, surtout depuis que je n'ai plus Facebook, mais comme ça n'avait pas l'air de déranger grand monde (à part maman et Emilie) je n'ai pas fait d'efforts surhumains pour me connecter et mettre à jour ce blog. C'est mal, je sais. Mea Culpa.
Il est tard, le chat ronronne à pleins tubes à côté de moi (trop heureuse de veiller avec quelqu'un pour lui faire des câlins) et j'ai du travail qui m'attend, je n'ai pas réussi à me remettre de Los Angeles - c'était trop bien pour que je puisse recommencer à bosser facilement.
Le Walk of Fame, L.A. vue de nuit du haut de l'observatoire qui domine la ville, à la même hauteur que le signe HOLLYWOOD planté dans les collines, Michelle Williams (la minute groupie) à la première de son dernier film, le Hard Rock Café et sa musique impeccable, et les plages, les plages avec les joggeuses et leurs chiens, avec leurs sans domiciles fixes sous les palmiers, les plages à perte de vue le long de l'autoroute en lacets flanquée entre une montagne et un ravin, mais quelle idée, de faire une route aussi belle sans trottoir... Santa Barbara et ses nuits huppées, mini-jupes et plateformes conseillées pour les filles, remarques plus ou moins poétiques à la bouche des garçons, Santa Barbara et ses matinées paresseuses sous le soleil où les touristes se baladent le long des jetées, Venice Beach et son skatepark, sa plage interminable, les vendeurs de T-shirts à côté des vendeurs de cannabis à côté des vendeurs de Botox à côté des vendeurs de colliers, de coquillages, de colifichets... triste vision d'un paradis qui n'a que faire de ses pauvres. Santa Monica plus policée, boutiques de cartes postales et grande roue à flanc de mer, toujours la plage, les mouettes attendent l'heure du midi, patiemment, sur le sable tiède balayé par l'air frais du Pacifique, et l'eau glacée, on est en novembre, si les Bretons étaient là ils se baigneraient, c'est sûr...
Et la route du retour, droite, tracée d'un coup de règle dans le désert, du sable et trois buissons, voilà le décor, un mauvais western poussiéreux où il ferait froid, c'est Duel sans le soleil éclatant et la sueur, c'est Mars avec des camions et des stations essence tous les dix kilomètres. De longs fils qui se déroulent dans le néant orangé vaguement moche, un horizon posé à plat (non, ici la terre n'est pas ronde) et rien qui bouge, à part nous et les autres, en silence, communication zéro, la fin de tout, l'ennui total - heureusement: le coucher de soleil et le ciel rendu plus rose par mes nouvelles lunettes de soleil, 7 dollars 50, on m'a fait un prix.
Voilà le road-trip dans toute sa splendeur, c'était chouette, on a ri beaucoup, on a pleuré un peu, on a pris des photos et on a trouvé tout beau. "Go West, young man", qu'il disait. Ca y est, j'ai atteint la limite, dépassé toutes les bornes, j'ai touché au bord du rêve américain, et, vous ne devinerez jamais, c'était bien.

1 commentaire:

  1. J'envisage de me laisser mourir de jalousie. Mais ce serait probablement un peu trop mélodramatique. Au moins, tu n'as pas rencontré Ryan Gosling, ça m'aurait très certainement achevée!

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