lundi 13 février 2012

Saines lectures et INSANE THOUGHTS!

Aujourd'hui,
Je suis bien contente, parce que je commence à entrevoir mon plan de mémoire (après quatre heures de débat acharné avec Fareed, heureusement qu'il est là!!) et c'est rassurant, même si ça part dans tous les sens et qu'il y a encore beaucoup de choses à lire et défricher. En tous cas, ça promet d'être intéressant.
J'ai notamment commencé à lire L'énigme de la femme, de Sarah Kofman, essayiste féministe qui a pas mal travaillé sur Derrida et qui a enseigné à... Berkeley! (entre autres) Bon, elle écrit en français, parce que quand même, c'est trop une boss de toutes façons.
Son bouquin, c'est sur les femmes chez Freud, qui avait, nous dit-elle, des petits problèmes avec sa propre féminité (hihihi). Pour situer le ton, voilà le titre d'un des chapitres du livre: "Les retards de Freud". Pan, dans ta face, espèce de vieux psychanaleux attardé.
Cela dit, c'est très intéressant, et comme je connais peu Freud (et qu'en plus, de toute manière, tout texte écrit en allemand semble par essence obscur) c'est très éclairant, parce qu'une partie de mes analyses se penchera sur L'étrange étrangeté (réflexion sur le marchand de sable qui t'enlève les yeux si t'es pas sage. Yeuk.) et aussi son analyse des mythes d'Oedipe (ou l'histoire d'un mec qui a vraiment jamais eu de pot dans sa vie) et de la Méduse (la vilaine dame en colère quand elle a vu ce que son coiffeur lui avait fait).
Voilà voilà, c'est certainement pas hyper intéressant comme news, mais voilà ce que donne mon racontage de vie quand je travaille, alors c'est ça ou rien.
Ah ouais et ce matin j'ai commencé à lire le prochain bouquin sur la liste pour mon cours sur la littérature post-coloniale: Cities of Salt. Ben ça fait 600 pages. Et c'est le premier volume d'une trilogie. Mais c'est trop bien. Ca parle d'un village en plein désert où des caravanes passent et où les gens sont pauvres mais heureux de leur existence. Bon, j'ai pas beaucoup avancé mais je vous en dirait plus bientôt.
Bon et je vais m'arrêter là parce que depuis une heure il y a un monsieur qui s'est installé à ma table de la bibliothèque, alors que j'étais peinarde dans mon coin.
Déjà le mec, repérable à 50 bornes via son Eau de Cologne (en mode Napalm n°5), ça m'irrite la gorge parce qu'elle est toujours sensible depuis mon rhume de la semaine dernière et ça m'empêche de respirer donc de travailler.
En plus il a un ordi Dell mais il a recouvert le logo d'un autocollant Apple. Comme si Steve Jobs faisait des ordinateurs noirs, déjà. Mais il berne personne, alors franchement je sais pas pourquoi il fait ça.
Et genre, on dirait qu'il fait exprès, avec son ordi trop la sseucla, ses deux petites feuilles et son stylo enrobé de caoutchouc pour que ça glisse pas (je trouve ça insupportable, c'est bien trop épais à tenir, mais bref, on s'en fout, à la rigueur, de ça). Moi en face j'ai étalé mes quinze bouquins, ma pochette violette d'ordi, mon baume à lèvres et mes fluos négligemment disposés ça et là, à côté d'un petite pile nickel (ça c'est mon côté control freak) formée par ma boîte de crayons de couleur (mais c'est pour travailler d'abord), mon carnet Moleskine noir trop choupi et mon petit porte-monnaie vert facheunne que j'ai reçu hier (merci Eglantiiiiiiine il est trop cool). Il y a un mouchoir usagé qui traîne (et que je me retiens de plaquer contre mes voies respiratoires depuis que ce type est là), un tas de papiers avec des schémas cryptiques figurant mes tentatives de plan pour Ellroy et mes éternels cahiers qui ne me quittent pas (un pour Ellroy, un pour écrire, car figurez-vous que j'écris beaucoup de choses que je ne publie pas. et oui.).
Si le but c'est de me faire passer pour une chercheuse bordélique, eh bah c'est réussi, voilà, bravo monsieur, t'es content? J'ai l'air de quoi moi, qui pour une fois me suis habillée pas en survêt pour pas faire tache dans cette bibli réservée aux vioques et aux "grad stioudents"???
Voilà, donc ça me gave, quand j'essaye de faire sérieuse, y en a toujours un pour se ramener avec son petit ordi, ses petites feuilles, son petit stylo, sa petite chemise à carreaux et sa petite veste, là, mais DEGAGE, c'est ma table, d'abord, là!!! (hurlé-je intérieurement en réajustant négligemment l'opulente écharpe florentine ROUGE que j'arbore aujourd'hui en mode future prof de français)
Bref, ça me dépasse. Et ça me déconcentre. Et je peux vraiment plus respirer.
Pis de toutes façons j'ai faim, alors je me câsse. Voilà.
Bonne journée,
Salutâtions.

3 commentaires:

  1. Leçon de philosophie N° 1 : pour faire ta dissertation, ouvre la fenêtre, allume la télé et la radio, et concentre toi, alors un vieux bougon dans une bibli, c'est mineur. Sauf le napalm, ça, j'avoue, c'est fort ...

    KN.

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  2. mais où est donc passé Laurent Romechko ?

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  3. Just to say that I have a black Mac. ;) (Limited edition now)

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